Il y a dix ans, lorsque je me suis retrouvée un jour d’octobre en gare de Biel/Bienne, avec ma valise rose et mes Louboutin, et que j’ai atterri au sein d’une marque masculine, au point de pouvoir être fièrement portée par James Bond, je ne savais pas que si peu allait suffire pour être contaminée par le « Virus ». Rien, ni personne, ne m’aurait convaincu qu’un jour, assise à un bar, dans la file au supermarché, ou même dans une librairie, j’observerais avec intérêt le poignet de tous ceux qui m’entourent, pour satisfaire une de mes curiosités les plus intimes.
Je ne pouvais croire que ces choses mécaniques, petites et compliquées pourraient ravir mon esprit, m’entraînant dans d’interminables marathons à Baselworld ou des journées sans fin d’enchères en enchères.
Non, je ne l’aurais jamais cru. Mais c’est ainsi.
Avez-vous idée de ce que l’on ressent lorsque la montre sur laquelle vous avez travaillé toute une journée recommence miraculeusement à faire « tic, tac, »?
La première fois, j’ai pleuré.
On dit de nous que nous sommes compliquées. De nous les femmes, je veux dire. On dit que la pensée interconnectée est quelque chose de typiquement féminin et que cela nous permet de penser et de voir la réalité dans son ensemble, avec une perspective plus large, multiple, qui nous permet de faire plusieurs choses à la fois. Raconté comme ça, les femmes apparaissent comme un casse-tête complexe, fait de détails. Et, en toute honnêteté, je ne vais pas oser le nier.
Voilà pourquoi est née Miss Complications. Parce que s’il est vrai que les grandes complications horlogères sont le fruit du génie masculin, nul doute qu’elles ont une âme féminine. Miss Complications est ma façon « geek girly » de partager la passion pour l’horlogerie dans un style simple, sur un ton léger mais technique et avec un peu d’humour.
Etes-vous prêts ?
